Tag: Blogue d’un cadre supérieur invité

  • Dirigeants et PAE

    Dirigeants et PAE

    [vc_row el_class=”news-content”][vc_column][vc_empty_space height=”52px”][vc_column_text]Nous savons à quel point la santé mentale et le bien-être sont des éléments essentiels à la productivité et à la santé de la main-d’œuvre. Et puisque les organisations fédérales les priorisent depuis quelques années, nous avons assisté au développement de nombreux programmes de bien-être. L’avènement de la COVID-19 et la mise en place de mesures à long terme par le gouvernement complètent ce tableau et nous incitent davantage à offrir et à promouvoir les programmes d’aide psychologique.

     

    Pourtant, combien de cadres supérieurs de la fonction publique accordent vraiment la priorité à leur propre santé mentale dans un contexte où ils sont stressés, voient leur charge de travail augmenter et doivent apporter des changements majeurs à leurs méthodes et lieux de travail?

     

    Selon de récentes statistiques[1], 2,6 % des cadres supérieurs ont utilisé les services d’un programme d’aide aux employés (PAE) en 2020-21, soit un taux d’utilisation similaire à ceux des années précédentes. Le fait que, contrairement aux autres catégories d’employés, ils n’aient pas augmenté leur recours à ce type de services peut s’expliquer par de nombreux facteurs. En tant que cadres supérieurs, nous avons en effet accès à d’autres stratégies d’adaptation ou formes de soutien, dont le Service conseil pour les cadres supérieurs. Cela dit, combien sommes-nous à simplement ignorer les signes avant-coureurs de problèmes, à nous dire que nous pouvons composer avec la situation ou que bientôt nous pourrons prendre congé ou nous occuper de nos problèmes de santé ou de notre situation familiale?

     

    Hausse du niveau d’anxiété

    En 2020-21, le nombre d’appels de crise auxquels le PAE de Santé Canada a dû répondre a augmenté de 60 % par rapport aux années passées. Comme on peut s’y attendre, les professionnels de la santé de notre PAE ont été plus sollicités par des employés vivant des situations de grande détresse causées par l’anxiété, des problèmes conjugaux ou familiaux et des préoccupations liées à la pandémie. En fait, la proportion d’appels pour cause d’anxiété était de 16,7 % cette année, comparativement à 10,4 % en 2019-20 et à 8 % en 2018-19.

     

    En tant que leader de la fonction publique, que pouvez-vous faire?

     

    • Faites le point avec vous-même avant que la situation devienne urgente. Acceptez et respectez vos limites.
    • Encouragez vos employés et gestionnaires, ainsi que vos collègues cadres supérieurs à prendre conscience de l’impact de la pandémie sur leur bien-être, et à communiquer avec le PAE s’ils ont besoin de soutien. Les séances de consultation auprès des professionnels de la santé peuvent se faire en personne (selon les directives locales), par téléphone, par vidéo ou par voie électronique.
    • Communiquez avec l’équipe du PAE de Santé Canada (ou d’autres ressources) pour obtenir de la formation qui vous aidera, vous et vos employés, à vous adapter aux changements que vous subissez au travail en raison de la COVID-19 et au stress que cette situation entraîne.
    • Communiquez avec le PAE pour organiser une séance d’information à l’intention de vos employés.

     

    Voici l’expertise et les ressources en santé mentale que le Service d’aide aux employés (SAE) de Santé Canada offre à toutes les organisations gouvernementales :

    • Soutien sur place pour les équipes qui sont de retour sur leurs lieux de travail et risquent d’être plus stressées en raison de la pandémie
    • Soutien psychologique en cas de deuil et de perte (décès ou perte d’emploi)
    • Évaluation du bien-être du lieu de travail, coaching, services de gestion de l’incapacité/retour au travail
    • Services non officiels de gestion de conflits (médiation, coaching de conflit, formation)
    • Services semblables aux services d’ombudsman
    • Soutien sur place aux premiers répondants de la fonction publique fédérale qui souffrent d’épuisement professionnel ou d’autres problèmes de santé mentale causés par la pandémie et leur charge de travail

    Des ateliers personnalisés sont également offerts aux cadres supérieurs de la fonction publique :

    • Direction ou gestion virtuelle d’équipes en temps de crise ou de pandémie
    • Entre cadres – Cercles de coaching pour cadres supérieurs. Séances de coaching pour aider les cadres supérieurs à diriger et à maintenir la culture en temps de pandémie.
    • Diriger en temps de crise : Atelier sur la résilience et la santé mentale
    • Diriger virtuellement en période de changement
    • Défis auxquels font face les équipes en période de changement ou de pandémie
    • Conserver un lieu de travail inclusif et respectueux en temps de crise (courtoisie et respect)
    • Former des équipes durant la COVID – Établir et entretenir la culture et l’esprit d’équipe

     

    Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont le SAE de Santé Canada peut vous aider, vous et votre organisation, consultez https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-environnement-milieu-travail/sante-securite-travail/service-aide-employes.html .

    Les ministères et agences ayant leur propre PAE sont invités à explorer les services qu’ils peuvent offrir https://www.canada.ca/fr/gouvernement/fonctionpublique/mieux-etre-inclusion-diversite-fonction-publique/programme-aide-employes.html .

    [1] Statistiques provenant de notre PAE. Ce taux ne tient compte que des données des organisations dont le PAE est fondé sur le Service d’aide aux employés de Santé Canada (n=88)[/vc_column_text][vc_empty_space height=”92px”][/vc_column][vc_column][/vc_column][/vc_row]

  • Fonction publique au Nord du Canada

    Fonction publique au Nord du Canada

    [vc_row el_class=”news-content”][vc_column][vc_empty_space height=”52px”][vc_single_image image=”9752″ img_size=”full”][vc_column_text]L’APEX célèbre le Mois national de l’histoire autochtone et la Journée nationale des peuples autochtones

    Nous nous entendons tous pour dire que nous avons vécu une année sans précédent à cause de la pandémie de COVID-19. Si la plupart des Canadiens se sont rapidement adaptés pour offrir des programmes et services essentiels depuis le confort de leur salon, il n’en a pas toujours été ainsi chez nous. Au Nunavut, nous faisons face à des défis qui peuvent limiter notre capacité à progresser dans cette nouvelle normalité.

    En voici un exemple patent. Je vous écris de ma maison, à Iqaluit, au Nunavut. Nous vivons un printemps anormalement frais et en ce 1er juin ma connexion RPV (VPN) me cause des difficultés… parce qu’il neige. Oui, vous avez bien lu. Dans la région de l’Arctique, la neige peut nuire à notre bande passante. Cela dit, c’est un irritant relativement mineur. Je peux très bien tenir ma prochaine réunion sur MS Teams en utilisant ma ligne téléphonique fixe, et faire de mon mieux pour y participer malgré ma connexion inégale. Je suis très chanceuse d’avoir une vie confortable – ce n’est pas le cas de la majorité de la population inuite au Nunavut.

    Juste avant le début de la pandémie, en décembre 2019, j’ai accepté de relever un nouveau défi en tant que Directrice de Pilimmaksaivik (le Centre fédéral d’excellence pour l’emploi des Inuits au Nunavut). J’ai occupé divers postes depuis que je suis entrée au service du gouvernement du Canada en 2008, et je suis à la tête de Pilimmaksaivik depuis sa création en 2016. Contribuer au progrès des Inuits en matière d’éducation, de formation et d’emploi est une passion pour moi. En effet, je souhaite ardemment aider les Inuits à comprendre les occasions qui leur sont offertes grâce à l’Article 23 de l’Accord du Nunavut (en anglais, Inuktitut et Innuninaqtun seulement) et aider le gouvernement du Canada à atteindre un taux d’emploi des Inuits représentatif au Nunavut.

    J’ai longuement réfléchi avant d’accepter de bouleverser ma vie, et j’ai pris le temps d’examiner mes options. J’ai consulté mes proches, dont mon amie Tina DeCouto, qui, à la même époque, finalisait son rapport de recherche, Uncomfortable Inuk – Exploring Inuit Qaujimajatuqangit, en tant que boursière. Tina et moi avons passé de nombreuses soirées à explorer les parcours professionnels complexes qui nous ont amenées à nous croiser. Nous sommes du même âge, nous avons fréquenté la même école secondaire, mais nous avons pris des voies différentes à l’âge adulte. Tina travaillait (travaille toujours) pour Nunavut Tunngavik Inc à titre de directrice du développement culturel et social inuit au moment où on m’offrait de diriger Pilimmaksaivik. En fin de compte, c’est notre passion pour l’avancement des Inuits qui nous lie. Elle m’a encouragée à accepter ce poste. Elle était la mieux placée pour le faire.

    Les quinze derniers mois, qui ont concordé avec ma première année en tant que cadre supérieure, ont été en montagnes russes. Quelle initiation! Mais je suis sûre que mes collègues à l’échelle du pays en ont aussi vu de toutes les couleurs. Cela dit, je suis heureuse de vous annoncer que l’équipe de Pilimmaksaivik a accompli beaucoup de choses en cette période difficile. C’est en adhérant aux valeurs sociales inuites, et particulièrement à Qanutuurniq – qui signifie être innovateur et ingénieux –, que je n’ai jamais perdu mes objectifs de vue et que j’ai poursuivi sur la voie de la réussite.

    Nous, Inuits, avons toujours dû nous adapter pour survivre et notre adaptation à la « nouvelle normalité » post-pandémie n’est pas différente. Grâce à ikajuqtigiinniq (le travail collaboratif), nous avons pu mener les activités de Pilimmaksaivik de façon sécuritaire. Nous avons procédé à un recrutement de personnel intensif, nous avons organisé des événements d’apprentissage et nous avons poursuivi nos programmes de préparation à l’emploi. En décembre 2020, neuf participants terminaient le Programme sur l’apprentissage et le perfectionnement des Inuits. Nous avons tenu un événement virtuel où nous avons présenté les réalisations de chacun et auquel ont assisté les partenaires du programme des quatre coins du pays – quelque chose qui n’aurait pas été possible avant la pandémie. Voilà toute une réussite!

    La prestation des services dans le Nord est exceptionnellement importante, et les programmes et services qu’on y offre doivent tenir compte des particularités culturelles et géographiques de la région. Lorsque les leaders qui prennent les décisions sur ces programmes et services viennent du Nord et y travaillent, les communautés sont plus susceptibles de les accepter. En tant que cadre supérieure, je suis fière de prêter ma voix aux Inuits, et de tenir compte de leurs perspectives dans les programmes et services que nous offrons.

    J’encourage les cadres supérieurs de la fonction publique à l’échelle du Canada à penser à leurs collègues du Nunavut, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. La région de l’Arctique et du Nord est riche en cultures et en langues. Faites votre possible pour apprendre un dialecte autochtone (vous pouvez apprendre l’Inuktitut à l’adresse https://tusaalanga.ca/welcome-bienvenue!). La prochaine fois que vous participerez à une conférence téléphonique avec des gens du Nord, surprenez-les grâce à vos nouvelles compétences linguistiques. Ils l’apprécieront. Nakurmiik!

    Cette année a été difficile, mais elle m’a permis de constater que la fonction publique est forte, résiliente et pleine de ressources – jamais auparavant je n’avais vu autant de ministères et de gens collaborer afin de déployer les efforts nécessaires pour atteindre leurs objectifs communs.

    Nakurmiik, Ulluqattiarit ![/vc_column_text][vc_empty_space height=”92px”][/vc_column][vc_column][/vc_column][/vc_row]